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Histoire du Cameroun

PROTECTORAT ALLEMAND

Le 1er janvier 1960, l’ancien Cameroun sous tutelle française devient un État indépendant ; la République du Cameroun est née.

L’entité politique qui, aux yeux des Nations unies, a acquis la souveraineté internationale s’est formée sur une période relativement courte de soixante-quinze ans. Du 14 juillet 1884, date à laquelle Gustav Nachtigal a hissé le drapeau allemand à Douala, à 1918, année où les Allemands ont dû abandonner le Cameroun, ce territoire a été placé sous le protectorat de Berlin. Au traité de Versailles (France), le 28 juin 1919, l’Allemagne renonce à tous ses droits sur le Cameroun en ratifiant le traité qui stipule dans son article 119 : “L’Allemagne renonce en faveur des grandes puissances alliées et associées à tous ses droits et titres sur ses sessions d’outre-mer.”

LIGUE DES NATIONS

Le 10 juillet 1919, la France et l’Angleterre se partagent le Cameroun. L’Angleterre administre la partie occidentale du pays (un cinquième du territoire) et la France la partie orientale (quatre cinquièmes).

Cette administration est effectuée au nom de la Société des Nations (SDN). C’est le régime du mandat. Dans la partie administrée de la France, deux événements intéressants se sont produits pendant la période du mandat : d’une part, l’institution de l’indigénat en 1917, qui a ensuite été aboli par la conférence de Brazzaville ; d’autre part, la création, le 18 décembre 1944, de l’Union des syndicats confédérés du Cameroun (USCC) affiliée à la Confédération générale des travailleurs français (CGT).

De 1939 à 1946, le Cameroun, sous mandat français, ayant répondu à l’appel du général De Gaulle, participe à la Seconde Guerre mondiale. Le jour suivant, tout change. 1946 apparaît comme une année charnière dans l’évolution du Cameroun vers l’indépendance. Le 7 mai 1946, la loi Lamine Guèye reconnaît la citoyenneté aux ressortissants des territoires d’outre-mer, dont le Cameroun.

Le 5 octobre 1946, le suffrage censitaire et capacitaire est institué au Cameroun. Un décret français du 25 octobre 1946 crée l’Assemblée Représentative du Cameroun (ARCAM) avec deux sections : 18 Français et 32 Camerounais élus par deux collèges distincts. L’ARCAM a été remplacée en 1952 par l’ATCAM (Assemblée territoriale du Cameroun) qui a elle-même été remplacée en 1956 par l’ALCAM (Assemblée législative du Cameroun).

LES NATIONS UNIES

TRUSTERSHIP DES NATIONS UNIES

Avec la création des Nations unies en 1945, les anciens territoires sous mandat sont passés sous le contrôle du Trustership Council, qui a été chargé de leur marche vers l’indépendance.

TUTELLE FRANÇAISE

LE CAMER CAMER CAMEROUN SOUS LA T T TUTELLE FRANÇAISE

En 1957, l’histoire s’accélère. En vertu de la loi-cadre Gaston Defferre du 23 juin 1956, un décret français du 16 avril 1957 accorde l’autonomie au Cameroun sous tutelle française. Il passe du statut de territoire sous tutelle à celui d’État sous tutelle. Dès lors, la citoyenneté camerounaise est reconnue. Le Haut Commissaire Pierre Messmer, qui fait office de chef d’État, nomme André Marie Mbida au poste de Premier ministre. Ce dernier a été investi par l’Assemblée législative du Cameroun le 10 mai 1957. Le 10 mai devient la fête nationale. L’ALCAM choisit le drapeau du Cameroun (Vert-Rouge-Jaune), l’hymne national “Ô Cameroun berceau de nos ancêtres” et la devise du pays “Paix-Travail-Patrie”.

En janvier 1958 : le Haut Commissaire Messmer est remplacé par Jean Ramadier. Suite à un conflit entre le nouveau représentant de la France et le Premier ministre, André Marie Mbida, ce dernier démissionne le 13 janvier 1958 et est remplacé. Les Camerounais sont tenus informés grâce à la radio de Yaoundé le 18 février 1958 par Ahmadou Ahidjo, alors vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur. L’ALCAM a opté le 12 juin 1958 pour une autonomie interne complète, qui a été accordée au Cameroun le 1er janvier 1959 par la France.

Toujours en 1958, le 13 septembre, l’un des architectes de l’indépendance du Cameroun, Ruben Um Nyobé, secrétaire général de l’Union des peuples du Cameroun (parti alors interdit), qui n’avait pas pu obtenir l’amnistie de la France, a été abattu dans le maquis de Libel Li Ngoï, près de Boumnyebel, dans la Sanaga-Maritime. Cela ne met pas fin à la rébellion ; de nombreux nationalistes camerounais restent convaincus qu’ils peuvent s’opposer avec succès aux troupes françaises au Cameroun, comme ce fut le cas à Dien Bien Phu (Indochine) ou en Algérie.

L’année 1959 est marquée par le passage de nombreuses délégations camerounaises à l’Assemblée générale des Nations unies pour plaider pour ou contre l’indépendance immédiate de leur pays. Enfin, le 12 mars 1959, le comité de tutelle de l’Assemblée générale des Nations unies a voté par 56 voix contre 9 et 16 abstentions l’abrogation de l’accord de tutelle. Le 1er janvier 1960, le Cameroun, sous la tutelle de la France, accède à l’indépendance en prenant le titre de République du Cameroun. Le pays a été immédiatement admis au sein des Nations unies.

INDÉPENDANCE

Dès son accession à la souveraineté internationale, le Cameroun s’est doté des instruments d’un État moderne. Le 21 février 1960, un projet de constitution est soumis au référendum populaire et accepté par 797 498 oui contre 531 075 non. Cette Constitution promulguée le 4 mars 1960 se caractérise par un régime parlementaire spécifique dans lequel le gouvernement est responsable devant l’Assemblée et le Président de la République. Le 5 mai 1960, M. Ahmadou Ahidjo est élu Président de la République du Cameroun. Le 16 mai de la même année, Charles Assale est nommé Premier ministre.

TRUSTERSHIP BRITANNIQUE

LE CAMER CAMER CAMEROUN SOUS TRUST BRITANNIQUE

Le Cameroun, sous tutelle britannique, qui disposait d’une assemblée législative en 1954 mais faisait partie administrativement de la République du Nigeria, avait voté le 7 novembre 1959 le maintien de la tutelle par plébiscite. Une deuxième consultation, décidée par les Nations Unies, a eu lieu le 11 février 1961. La partie méridionale du territoire sous administration britannique, dirigée par le Premier ministre John Ngu Foncha, a voté par référendum à une écrasante majorité de 233 571 voix contre 97 741 pour son indépendance et son rattachement à la République du Cameroun. Dans la partie septentrionale du Cameroun, sous la tutelle de la Grande-Bretagne, 60 % des voix sont en faveur de l’annexion au Nigeria. Ce pourcentage, qui ne semble pas avoir été obtenu par une procédure régulière, a fait l’objet de nombreux débats et plaintes. Le 1er juin 1961, le nord du Cameroun est annexé au Nigeria.

L'ÉTAT FÉDÉRAL

Le 1er octobre 1961, la partie méridionale du Cameroun sous tutelle britannique, connue sous le nom de Cameroun occidental et de République du Cameroun, est réunie sous le nom de République fédérale du Cameroun. La Constitution de 1961 définit le Cameroun comme un État fédéral doté d’un régime politique présidentiel. Le président de la République est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement. Il est assisté d’un vice-président.

1966 : Le multipartisme disparaît. Les partis politiques fusionnent pour donner naissance à l’Union nationale du Cameroun (UNC). C’est le début du système de parti unique.

L’ÉTAT UNITAIRE

Onze ans après la Réunification, le désir d’unité s’est à nouveau exprimé lors du référendum du 20 mai 1972. Résultats : 3,217,056 votes en. C’est la fin des structures fédérales et la naissance de la République unie du Cameroun. La Constitution de 1972 maintient le régime présidentiel. Le président de la République n’est plus assisté d’un vice-président ; les deux États fédérés disparaissent pour laisser place à un État unique. Les quatre assemblées sont réduites à une seule : l’Assemblée nationale.

L'ADHÉSION DE PAUL BIYA

Novembre 1982. Deux événements majeurs marquent l’histoire du Cameroun : la démission surprise du président Ahmadou Ahidjo le 4 novembre et l’accession le 6 novembre de Paul Biya, Premier ministre depuis 1975, en vertu de la révision constitutionnelle de la loi n° 79/02 du 19 juin 1979.

Dans son discours d’ouverture le jour de sa prestation de serment à l’Assemblée nationale, Paul Biya se dévoile à ses compatriotes et à la communauté internationale. D’emblée, il met l’accent sur la démocratisation de la vie politique, la libéralisation sociale et économique, la rigueur dans la gestion et la moralisation des comportements ; le renforcement de la coopération internationale.

Pour de nombreux observateurs, Paul Biya apparaît rapidement comme l’incarnation du rêve d’un Cameroun nouveau, conscient de son potentiel et revendiquant une meilleure place dans le concert des nations.