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En coopération avec le Cameroun

L'UNION AFRICAINE

Membre fondateur de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), le Cameroun a ratifié la Constitution de l’Union africaine (UA) le 9 novembre 2003.

Le Cameroun est très impliqué dans les actions de l’Union africaine pour promouvoir la paix et la sécurité en Afrique. Le Cameroun est également très impliqué dans les efforts de l’Union africaine pour promouvoir la paix et la sécurité en Afrique. Les fruits de cet engagement sont perceptibles. Par exemple, la ville de Douala a été choisie en décembre 2010 (lors de la session du Comité de défense et de sécurité de l’UA) pour abriter la base logistique continentale (BLC) des forces africaines en attente de l’UA. Cette décision a été entérinée par la Conférence des chefs d’État en janvier 2011. Le processus menant à l’opérationnalisation de ce BLC est en cours. Des séminaires ont été organisés à Douala à cet effet.

CEEAC

Le Cameroun est membre de la Commission économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) créée le 18 octobre 1983 à Libreville (Gabon), conformément aux recommandations du Plan d’action de Lagos (Nigéria) d’avril 1980 sur l’établissement progressif d’un marché commun africain. . Les membres de la CEEAC sont : Angola, Burundi, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RCA, RDC, Sao Tomé et Principe, Tchad.

L’un des combats de la Commission économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) est de promouvoir la libre circulation des personnes au sein de son espace, un combat qui est loin d’être gagné.

En outre, certains États membres devraient ratifier ou adhérer à la Convention sur la coopération et l’entraide judiciaire entre les États membres de la Commission économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ; ratifier ou adhérer à l’accord de coopération en matière de police criminelle ; Créer systématiquement des couloirs d’entrée de la CEEAC aux aéroports et aux postes frontaliers et les rendre opérationnels ; communiquer entre eux, ainsi qu’au secrétariat général, leurs actions légales et réglementaires nationales relatives aux passages frontaliers agréés.

CEMAC

Les chefs d’État de l’ancienne zone UDEAC (Union des États de l’Afrique centrale) en signant en 1994 le Traité de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale à N’djamena ont inauguré un nouveau concept d’intégration économique. À travers deux unions, l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) et l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC), les États membres entendaient passer d’une situation coopérative à un processus accéléré d’intégration économique et monétaire. Divers textes ont complété le traité de 1994 dans les domaines institutionnel, juridique et communautaire. La CEMAC, qui regroupe six Etats de la sous-région (Cameroun, Tchad, RCA, Guinée Equatoriale, Gabon, Congo Brazzaville), se propose non seulement de renforcer l’intégration économique entre ces pays mais aussi de favoriser la circulation des personnes et des biens au sein de cet espace . Pour ce faire, la communauté a adopté une unité monétaire commune (le franc CFA de l’Afrique centrale) dont l’émission a été confiée à la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) basée à Yaoundé. La BEAC, en liaison avec les différentes agences nationales, conduit la politique monétaire et émet la monnaie ayant cours légal et pouvoir libérateur dans l’espace CEMAC. Elle contrôle les opérations de change avec l’extérieur et veille au bon fonctionnement des systèmes de paiement. Le franc CFA est rattaché, par l’intermédiaire du Trésor français, à l’euro avec lequel il bénéficie d’une parité fixe.
Au cours des 15 dernières années, les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) se sont engagés à mettre en œuvre un programme ambitieux de réformes institutionnelles visant à accélérer l’intégration : renforcement de la libre circulation, lancement d’une compagnie aérienne communautaire » Air CEMAC », renforcement des infrastructures routières et des échanges intracommunautaires. Au fil des ans, la machine a malheureusement été infectée par l’égoïsme national. En effet, afin de créer un véritable espace intégré de la zone CEMAC, les Chefs d’Etat et de Gouvernement avaient décidé de rendre effective la libre circulation des personnes à travers la délivrance de passeports biométriques CEMAC. Néanmoins, certains pays continuent d’exiger des visas d’entrée pour les membres de la communauté dont les procédures d’approvisionnement constituent un véritable carrefour.
La mise en œuvre du Programme Economique Régional progresse très lentement, la décision de mettre fin à la cohabitation de deux places financières dans la zone : Douala et Libreville est effective avec la création de la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC) basée à Douala.

FRANCOPHONIE

Dans le cadre de sa politique d’ouverture à l’international, le Cameroun, membre associé de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) depuis 1975, est devenu depuis le 19 novembre 1991 membre à part entière de la grande famille francophone.
Depuis lors, le Cameroun entretient une coopération suivie avec l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) dans les domaines politique, économique, social, culturel et technique. Politiquement, contrairement aux autres pays francophones d’Afrique, le Cameroun a rejoint la francophonie relativement tard. Cette évolution est due à des raisons de politique intérieure et d’équilibre entre les deux grandes communautés linguistiques nationales (anglaise et française).

Depuis lors, le Cameroun a participé au plus haut niveau à tous les sommets de la Francophonie, encore appelés conférences des chefs d’État et de gouvernement des pays qui partagent le français comme langue commune ; a toutes les conférences ministérielles et sectorielles (Jeunesse et Sport, Education Nationale, Enseignement Supérieur et Recherche, Justice, Communication).
Dans le domaine institutionnel, la coopération entre le Cameroun et la Francophonie est dense. Dans le volet parlementaire, le Cameroun a abrité trois sessions de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie en 1998, 2007 et en 2013 lorsque Yaoundé a accueilli la 21e Assemblée régionale Afrique de l’APF du 8 au 9 mai. Pour soutenir le processus démocratique, les FOI ont envoyé des missions d’observation électorale lors des élections présidentielles, législatives et municipales de 1997, 2004, 2011 et 2013.

L’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) contribue au renforcement des capacités des administrations locales et des élus, ainsi qu’au développement des infrastructures sanitaires et de la gouvernance environnementale. Par ailleurs, l’OIF a appuyé le Conseil National de la Décentralisation (équipements et formation du personnel à la gestion axée sur les résultats), la modernisation des services de l’état civil communal et des finances communales (gestion budgétaire ordonnante et rémunération du personnel) dans les villes de Douala et Yaoundé.

Dans le volet justice, l’OIF appuie le projet d’élaboration d’un plan national de modernisation de la justice camerounaise, la mise en place d’un comité national de diffusion du droit, la création d’une base de données juridiques informatisées à travers la « Collecte, Gestion et Diffusion du Droit » (COGEDI ) et la mise en place d’un programme de formation aux droits de l’homme. , Etat de droit et droit humanitaire à l’Université de Dschang, en partenariat avec l’Université d’Evry (France).

LA RÉPUBLIQUE

Le partenariat politique entre le Cameroun et le Commonwealth repose sur le souci partagé du pays avec le Commonwealth de nos réformes politiques dans l’esprit des dispositions de la Déclaration de Harare de 1991, qui pourrait se résumer en deux points :

  • La démocratie, basée sur le principe de la séparation des pouvoirs ;
  • Respect des droits et libertés de l’homme.

L’éthique de partenariat constructif du Commonwealth a été démontrée par son implication étroite dans le processus national de démocratisation. Par exemple, les équipes d’observateurs électoraux du Commonwealth ont participé à la plupart des élections au Cameroun depuis 1995 : élections législatives de 1997, présidentielles de 2004 et 2011, doubles élections législatives et municipales de 2002, 2007 et du 30 septembre 2013.
Dans cette optique, le chef de l’État, Paul Biya, a créé le 14 décembre 2002 la Commission présidentielle Cameroun/Commonwealth sur la réforme politique en réponse à la nomination d’un envoyé spécial du secrétaire général du Commonwealth au Cameroun.

La commission, cadre du dialogue politique entre les deux parties, a été mandatée pour superviser les réformes dans quatre domaines : le processus électoral, la justice (y compris les tribunaux pénitentiaires), la décentralisation et les droits de l’homme.

Le Cameroun s’est ainsi engagé dans un vaste programme de réformes et de modernisation de son système politique. Les résultats obtenus grâce à cette dynamique sont notables. Entre autres, on peut citer :

  • La loi portant création de l’Observatoire National des Elections, adoptée en 2003,
  • La restauration de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL),
  • La création de la Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC) par le Président de la République en mars 2006
  • La loi portant organisation de la section des comptes de la Cour suprême,
  • L’adoption par l’Assemblée nationale en juin 2005 d’un code de procédure pénale, entré en vigueur en 2007. Le Commonwealth et le Barreau international ont participé à la rédaction du projet de texte,
  • Réformes pénitentiaires
  • La création d’un organisme indépendant chargé de l’organisation et de la gestion des élections, ELECAM (Elections Cameroon). Il convient de noter que le Commonwealth s’est engagé à renforcer les capacités humaines et institutionnelles de cette organisation.

Le modèle de coopération technique du Commonwealth repose essentiellement sur le renforcement des capacités humaines et institutionnelles. Les mécanismes de mise en œuvre de cet appui technique comprennent : l’octroi de bourses, l’organisation de séminaires – ateliers pour toutes les catégories de professionnels et dans divers domaines, tant au sein des pays membres qu’au niveau régional. Au cours de la dernière décennie, près de 800 Camerounais en ont bénéficié.

Dans le domaine social, la coopération Cameroun-Commonwealth repose sur trois grands piliers : la promotion de l’égalité des sexes, la promotion de la jeunesse et la promotion de la santé publique et de l’éducation pour tous. S’agissant de l’égalité des sexes et de la promotion de la jeunesse, il s’agit d’un partenariat fondé sur l’intérêt commun d’améliorer le statut de la femme et de favoriser son émancipation et celle des jeunes, en vue de la participation effective de ces deux couches sociales au Cameroun. processus de gouvernance et de développement.

L'ORGANISATION DE LA CONFÉRENCE ISLAMIQUE

Le Cameroun a rejoint l’OCI lors de la 5e session de la Conférence islamique des ministres des affaires étrangères (CIMAE) à Kuala Lumpur, Malaisie, du 21 au 25 juin 1974. Depuis cette adhésion, les deux parties ont développé des relations de coopération multiformes, dans les domaines politique, économique, culturel et juridique.
Le Cameroun a participé au 5ème Sommet des Rois Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’OCI tenu à Dakar du 9 au 12 décembre 1991. Le pays participe à tous les autres sommets ainsi qu’à toutes les conférences islamiques des ministres des affaires étrangères tenues depuis son admission.

La création en décembre 1997 par le chef de l’Etat du poste de vice-ministre chargé des relations avec le monde islamique et la participation de cette personnalité au 24ème CIMAE tenu à Doha (Qatar) ont donné un nouvel élan à la coopération avec l’OCI.
L’adoption par le 3ème Sommet islamique extraordinaire tenu les 7 et 8 décembre 2005 à La Mecque d’un « Programme spécial pour le développement de l’Afrique » (PSDA) a été l’une des décisions majeures du sommet. Il convient de souligner le rôle joué par les ambassades du Cameroun et de Côte d’Ivoire dans l’inscription de cette question à l’ordre du jour et son adoption par les souverains et chefs d’Etat des pays membres de l’OCI. Dans le cadre de ce programme spécial, un fonds de lutte contre la pauvreté appelé Fonds de solidarité islamique pour le développement a été créé en 2006 à Koweït City. Elle dispose d’un capital de 10 milliards de dollars américains. Le Cameroun a souscrit à un milliard de francs CFA.

La coopération entre le Cameroun et l’OCI dans le domaine économique et financier s’est développée à travers certains accords dont l’Accord général de coopération économique, technique et commerciale signé et ratifié par le Cameroun (1978) ; L’Accord sur la promotion, la protection et la garantie des investissements signé et ratifié par le Cameroun (1995) ; Accord-cadre sur le système de préférences commerciales entre les États membres, entre autres.
Plusieurs institutions jouent un rôle majeur dans le renforcement de cette coopération. C’est le cas : de la Banque Islamique de Développement (BID) ; Chambre Islamique de Commerce et d’Industrie ; Société islamique d’assurance-crédit à l’exportation et de garantie des investissements ; Comité de coopération économique et commerciale.

En tant qu’institution phare de financement, la BID joue un rôle important pour le gouvernement camerounais. A noter que le tout premier projet financé par cette Banque après son lancement en 1975 était une construction camerounaise du barrage hydroélectrique de Song-loulou pour un montant de 7.000.000 de dollars américains.
D’autres projets ont été réalisés avec l’appui financier de la BID. Il s’agit notamment de : CELLUCAM, d’une valeur de 10,630 millions de dollars américains ; le projet d’hydraulique villageoise à travers 400 forages, d’une valeur de 5 millions de dollars ; Route Douala-Yaoundé, montant accordé : 6 millions de dollars EU ; Equipement de l’hôpital de Kousseri, d’une valeur de 1,2 million de dollars ; le projet de développement rural intégré de Menchum et le projet de développement rural dans l’Extrême-Nord, pour 3,930 millions de dollars EU respectivement.

LE FMI ET LA BANQUE MONDIALE

Le Cameroun fait face à un double défi en 2014 : la baisse des prix des matières premières, notamment le pétrole et les menaces sécuritaires. Cette situation se traduit notamment par le ralentissement de la croissance du Cameroun, le rétrécissement de ses marges budgétaires et extérieures et l’augmentation rapide de sa dette publique.

Pour faire face à cette situation difficile, Yaoundé est soutenu par le Fonds monétaire international (FMI). Le 26 juin 2017, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) approuve un accord triennal au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) pour le Cameroun à hauteur de 483 millions de DTS (environ 666,2 millions de dollars et 175% de la part du Cameroun) pour accompagner le programme de réformes économiques et financières du pays. Le programme soutenu par le FEC vise à aider le Cameroun à restaurer la viabilité extérieure et budgétaire et à jeter les bases d’une croissance durable tirée par le secteur privé.
Outre l’approbation de l’accord, un décaissement équivalent à 124,2 millions de DTS (environ 171,3 millions de dollars) sera immédiatement mis à la disposition du Cameroun. Le montant restant sera étalé sur la durée du programme et son décaissement fera l’objet de revues semestrielles.

Pour corriger les déséquilibres budgétaires et extérieurs, les autorités camerounaises devront mener un travail soutenu et équilibré d’assainissement budgétaire basé sur une augmentation des recettes non pétrolières, une priorisation des projets d’investissements publics porteurs de croissance et une rationalisation des dépenses courantes, tout en protégeant dépenses sociales. Le programme budgétaire des autorités camerounaises repose sur de vastes réformes structurelles en matière de mobilisation des recettes et de gestion des finances publiques, afin de renforcer davantage la mobilisation des recettes non pétrolières, d’accroître l’efficacité des dépenses et de maîtriser les risques budgétaires.
Les autorités sont déterminées à renforcer la compétitivité et le potentiel de croissance à moyen terme du Cameroun, conformément à leur stratégie d’émergence à l’horizon 2035. L’achèvement des grands projets d’infrastructures énergétiques et de transport contribuera à stimuler les investissements du secteur privé, la création d’emplois et la diversification économique, et va de pair avec des réformes complémentaires visant à préserver la stabilité financière, à élargir l’accès au financement et à améliorer le climat des affaires.

Le succès du programme camerounais dépendra également de la mise en œuvre des politiques d’accompagnement et des réformes par les institutions régionales.

L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE

L’importance du commerce extérieur et des exportations (bananes, cacao, coton, caoutchouc, café, bois, pour l’économie camerounaise) justifie l’établissement de relations avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dont les règles régissent le commerce mondial. Depuis 1995, divers contacts ont eu lieu entre Yaoundé et l’organisation afin de mettre la législation camerounaise en conformité avec les règles de l’OMC.

La libéralisation de l’économie, qui s’est poursuivie au cours de la dernière décennie, et le retrait consécutif de divers secteurs d’activité à l’État, ont rapproché les conditions prévalant au Cameroun des exigences de la mondialisation des échanges. Cependant, beaucoup pensent que les prix des matières premières qui constituent l’essentiel des exportations africaines et les subventions à l’agriculture dans les pays développés faussent les échanges et pénalisent des pays comme le Cameroun.

L'AGENCE MULTILATÉRALE DE GARANTIE DES INVESTISSEMENTS

Le Cameroun a signé des accords de garantie des investissements avec différents pays. Il s’agit notamment de la France, du Luxembourg, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Suisse, de l’Italie, de la Chine, de la Roumanie et de la Belgique. En plus de ces accords bilatéraux, le Cameroun a conclu en 1999 un accord-cadre avec l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA) en vertu duquel l’institution fournit une assistance technique au Cameroun. Cette coopération renforce les garanties bilatérales. Il vise à encourager l’investissement à des fins productives, accompagnant ainsi l’action de la Banque mondiale et de ses filiales.

À cette fin, l’Agence délivre des garanties, y compris par le biais d’opérations de coassurance et de réassurance contre les risques non commerciaux, aux investissements d’un État membre dans un autre pays membre. Il contribue, par des activités complémentaires appropriées, à promouvoir le flux d’investissements vers et entre les États membres en développement.

La MIGA a fait un diagnostic auprès de la Société nationale d’investissement (SNI). Le plan d’action, qui a été approuvé, était d’abord une révision d’un cadre institutionnel. L’AMGI accompagne l’INS dans l’amélioration de sa politique de communication. Le Cameroun tire certains avantages de son adhésion à l’AMGI. L’Agence multilatérale de garantie des investissements est une institution qui garantit les investisseurs étrangers souhaitant s’installer dans le pays. L’AMGI assiste l’INS dans la promotion de l’investissement.

Sa garantie couvre les risques politiques : les guerres civiles ainsi que les nationalisations d’entreprises. Il contribuera à faire connaître le potentiel d’investissement et de partenariats au Cameroun.

L'UNION EUROPÉENNE

Historiquement lié aux pays européens, le Cameroun a toujours entretenu des relations importantes et diversifiées avec la Communauté économique européenne (CEE), devenue plus tard l’Union européenne (UE). Ces relations sont anciennes et variées, rappelons que c’est à Yaoundé que furent scellés les premiers accords d’associations des Etats ACP avec la CEE (Yaoundé 1 : 1963/69). C’est encore au Cameroun que sont signés les accords de Yaoundé II (1969/75) qui apportent aux États ACP et en particulier au Cameroun une aide importante dans une multitude de domaines.

Les accords suivants (de Lomé 1 à Lomé V) ont élargi et amplifié les interventions de la CEE. En ce qui concerne le Cameroun, ses produits, comme ceux des autres pays ACP, bénéficient du libre accès au marché européen. Pour certains produits (comme les bananes), cet accès est limité à des quotas spécifiques. L’Union européenne est de loin le principal partenaire commercial du Cameroun. La coopération européenne, qui s’ajoute à la coopération bilatérale avec les membres de l’Union, joue également un rôle important dans les relations de Yaoundé avec l’extérieur.

La coopération porte entre autres sur les infrastructures de communication, les équipements sociaux (santé, éducation), l’industrialisation (à travers la Banque européenne d’investissement et le Cdi), l’appui aux actions de privatisation, la restructuration des filières café et cacao, le développement du monde rural (programmes de développement local et transferts stabex).

Ces dernières années, les transferts STABEX sont devenus un important instrument de coopération. Ils ont compensé les pertes de revenus sur les exportations de café, de cacao et de bananes, qui ont été affectées par les fluctuations des prix sur les marchés mondiaux. La coopération avec l’Union européenne s’est également étendue à la politique d’ajustement structurel, ses interventions étant coordonnées avec celles du FMI et de la Banque mondiale.

L'ACCORD DE PARTENARIAT ÉCONOMIQUE

Réunis en décembre 2012 à Malabo, en Guinée équatoriale, pour leur 7e sommet, les chefs d’État et de gouvernement du groupe Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) ont appelé à une redéfinition de la relation ACP-Union européenne (UE). La pomme de discorde, ce sont les accords de partenariat économique (APE) avec l’UE, puis les questions commerciales.

Les accords de partenariat économique (APE) sont des accords commerciaux visant à développer le libre-échange entre l’Union européenne et les pays ACP. Ils comprennent l’abolition immédiate des tarifs sur les produits originaires des pays signataires entrant dans l’UE et la suppression progressive des tarifs sur les produits originaires de l’Union européenne lorsqu’ils entrent dans les pays signataires. Pour les pays ACP, les règles commerciales sont injustes et il existe deux poids deux mesures. Les industries moins avancées d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique ne pourront pas concurrencer l’Europe et de nouvelles industries ne pourront pas se développer. Cela mettra à rude épreuve les économies de ces pays. En conséquence, les emplois et l’avenir de millions de pauvres seront menacés. Ces accords, selon les pays ACP, doivent être révisés sur un modèle de coopération gagnant-gagnant.

Pendant ce temps, quelques pays dont le Cameroun ont signé un APE intérimaire. Cependant, toutes les régions ACP continuent de négocier des accords régionaux globaux équitables pour tous. Et tandis que l’ACP n’est pas encore clair, l’UE a fixé au 4 août 2016 la date d’entrée en vigueur de l’accord avec le Cameroun. Cette pression est dénoncée par les ACP, craignant que les plus pauvres d’entre eux ne soient pénalisés.

LA FRANCE

Excellentes politiquement et diplomatiquement, les relations entre Paris et Yaoundé ont été marquées ces onze dernières années économiquement et socialement par la mise en œuvre réussie du contrat de désendettement et de développement (C2D). Ce contrat est né de l’initiative des pays pauvres et très endettés. Selon les accords passés, le montant de la dette à rembourser par le Cameroun à la France est directement restitué sous forme de don mobilisable pour améliorer les conditions de vie des populations.

Le premier C2D du Cameroun a été signé le 22 juin 2006. Il est en place depuis 2017. C’est un bon partenariat financier qui devrait couvrir un montant de dette de plus de 5 milliards d’euros, soit environ 3275 milliards de francs CFA.
En 2017, dix ans après le début de la mise en œuvre, il ressort que le C2D mobilise la somme de 966 milliards de francs pour financer l’amélioration des conditions de vie des populations. L’éducation, la santé, les infrastructures urbaines et rurales, l’agriculture, l’environnement et les forêts, la recherche, la culture, le développement rural et la formation professionnelle font partie des secteurs ciblés par les ressources identifiées par l’accord de désendettement et de développement. Dans les 10 régions du Cameroun, ce sont près de 500 salles de classe construites et plus de 200 autres réhabilitées et équipées, 37 200 enseignants contractuels, des bilans de santé et des enfants obstétriques mis en place pour les femmes enceintes. A ces bons points du C2D, il faut ajouter le financement de la place d’échange de la région à Yaoundé et du deuxième pont sur le Wouri à Douala.

En matière de développement rural, les mécanismes du C2D ont largement financé le Programme National de Développement Participatif (PNDP) pour accompagner les collectivités territoriales décentralisées dans le processus de décentralisation au Cameroun. Présent aujourd’hui dans toutes les communes du pays, le PNDP, grâce aux fonds C2D, a financé environ 4000 micro-projets dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique et des pistes rurales.

CHINE

Depuis l’établissement des relations diplomatiques sino-camerounaises il y a 47 ans, les relations d’amitié et de coopération entre la Chine et le Cameroun se sont développées de manière sûre et se sont concrétisées. Ainsi, outre les multiples dons d’équipements ou subventions et les nombreux crédits sans intérêts ou à taux préférentiels, il existe des réalisations chinoises majeures qui garantissent à cette coopération une certaine visibilité :

  • Palais des Congrès de Yaoundé
  • Le barrage hydroélectrique de Lagdo : inauguré le 29 novembre 1986 par le président Paul Biya.
  • Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé : inauguré le 28 mars 2002 par le Chef de l’Etat, SE Paul Biya.
  • L’école publique de Mvomeka : inaugurée en octobre 2007. Deux écoles ont été construites à Nanga Eboko et Guider.
  • Le complexe sportif polyvalent de Yaoundé : inauguré le 19 juin 2009 par le président Paul Biya.
  • L’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Douala, inauguré le 17 novembre 2015 par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Philémon Yang.

La Chine est actuellement le premier partenaire commercial du Cameroun et le Cameroun est le deuxième bénéficiaire africain des financements chinois. En 2015, par exemple, le volume des échanges bilatéraux a atteint 2,6 milliards de dollars EU, soit un peu plus de 1 510,15 milliards de dollars CFA.

Selon la CNUCED, entre 2000 et 2014, le Cameroun a reçu 2750 milliards de francs CFA d’investissements directs étrangers (IDE), dont 1850 milliards de francs CFA provenaient de la Chine. Cela représente environ 67% des IDE au Cameroun, faisant de la Chine le premier investisseur au Cameroun (selon la Direction de la Coopération du Ministère camerounais de l’Economie). D’autres IDE provenaient de pays comme la France, les États-Unis et le Nigéria.
Après avoir obtenu tous les grands projets d’infrastructures du pays (construction du port en eau profonde de Kribi ; barrages de Lom Pangar, Memve’élé et Mekin ; pose de la fibre optique ; travaux de construction des autoroutes Yaoundé-Douala et Yaoundé-Nsimalen), la Chine renforce ses liens avec le Cameroun dans le secteur minier où il est présent depuis quelques années à travers Sinosteel, qui développe le projet de fer de Kribi Mamelles, dans la région du Sud. Le 13 juillet 2015, le Premier ministre du Cameroun a signé un arrêté « portant création, organisation et fonctionnement de la Commission spéciale ad hoc de sélection d’une société chinoise pour la construction du chemin de fer du terminal minier de Mbalam et la réalisation de la boucle minière du Dja ». plan de développement”.

Les importations camerounaises en provenance de Chine se composent principalement de produits informatiques, électroniques et optiques et de produits textiles et cuir.

ÉTATS UNIS

La coopération entre le Cameroun et les États-Unis s’est intensifiée lors du premier sommet Afrique-États-Unis en août 2014 à l’initiative du président Barack Obama. Les rencontres du président Paul Biya ont permis une convergence de vues entre Yaoundé et Washington sur de nombreuses questions d’intérêt commun.
Indissociables, la paix et la sécurité sont perçues par les deux pays comme des préalables incontournables, la base de toute véritable politique de développement et de progrès social. Sur ces questions cruciales, Yaoundé et Washington sont parfaitement au diapason. Cela explique et justifie une coopération soutenue entre les deux parties dans ces domaines. Le point culminant a été la contribution américaine à la formation des militaires camerounais, notamment dans les domaines de la lutte contre le banditisme, de la sécurité maritime et des opérations de maintien de la paix.
Sur le plan de la démocratie et de la gouvernance, il convient de noter que le Cameroun s’est engagé depuis des années sous l’impulsion du président Paul Biya dans la construction de l’enracinement de la démocratie et la consolidation de l’Etat de droit. Un processus caractérisé par une modernisation constante des institutions, une meilleure prise en compte des droits humains, un perfectionnement du système électoral, une lutte acharnée et acharnée contre la corruption et les auteurs d’actes portant atteinte aux biens publics.

Dans ce registre, la création et la mise en place d’une nouvelle juridiction, la Special Criminal Court (SCC) a suscité un intérêt certain, côté américain.

Dans le secteur du commerce et de l’investissement, bien que le volume des échanges entre le Cameroun et les États-Unis soit sur une tendance à la hausse depuis 2011, il reste encore en deçà du potentiel des deux économies. L’un des principaux handicaps est le nombre limité de produits échangés : cacao, bois, tabac, pétrole. En cause également, un climat des affaires pas assez attractif selon la partie américaine, qui ne cesse de prôner une simplification des démarches administratives. Cependant, il y a l’extrême complexité du marché américain et de ses normes. Néanmoins, il existe une présence relativement importante d’intérêts économiques américains au Cameroun, dont la société minière Geovic, solidement implantée dans la région de l’Est avec un investissement de quelques milliards de dollars.

NIGERIA

Le Nigeria, leader économique d’Afrique et pays le plus peuplé, partage une frontière d’environ 1 700 km avec le Cameroun. Ce qui se passe dans un pays ne peut laisser l’autre indifférent, d’où la relation particulière entre les deux pays, une relation faite de hauts et de bas. Depuis l’arrivée au pouvoir du président Mohammadu Buhari à Abuja en mai 2015, la coopération entre le Cameroun et le Nigéria est passée à un niveau supérieur. En témoigne la multiplication des rencontres entre les deux chefs d’Etat depuis lors.

Quelques mois après sa prestation de serment, le président Muhammadu Buhari a effectué une visite d’amitié et de travail au Cameroun du 29 au 30 juillet 2015. Répondant à une invitation de son homologue, le chef de l’Etat camerounais a effectué une visite d’Etat au Nigeria du 3 au 4 mai 2016. Paul Biya est retourné à Abuja quelques jours plus tard pour participer au 2e sommet sur la sécurité régionale au Nigeria et dans les pays voisins le 14 mai 2016. Ces fondations ont réaffirmé la nécessité d’intensifier la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram et l’urgence d’allier la réponse militaire au développement.

ACCORDS BILATÉRAUX

Comme tout État souverain, le Cameroun a conclu avec son partenaire international divers accords ou conventions portant sur des domaines très variés. Pour plus de commodité, ils peuvent être regroupés sous le terme accord bilatéral. Leur objet et leur contenu varient selon les partenariats. Des accords bilatéraux sont négociés sous l’égide du Ministère des Relations Extérieures, et parfois le ministère technique est sollicité selon le sujet.

Elles définissent les conditions d’entrée et de séjour des ressortissants des pays contractants. Un régime spécial est accordé aux ressortissants des pays de la sous-région Afrique centrale qui sont exemptés de l’obligation de visa. Les conventions consulaires traitent de la protection des personnes et des biens des étrangers résidant au Cameroun et inversement. Il existe une vingtaine de consulats étrangers au Cameroun.
De nombreux accords de siège autorisant les organisations internationales gouvernementales ou non gouvernementales à ouvrir des représentations au Cameroun ont été conclus. Ils permettent des avantages et offrent parfois un statut diplomatique.

Les accords de coopération constituent une catégorie particulière d’accords. Il s’agit généralement de l’aide et du soutien que les pays développés peuvent apporter à un partenaire moins aisé.